L'eau , denrée rare et chère...
L’eau devient une denrée de plus en plus rare et chère. On s’est donc interrogé sur le moyen de l’économiser. Or les toits reçoivent et envoient dans le réseau d’évacuation des quantités importantes d’eau de pluie non utilisée. D’où l’idée simple en apparence de la récupérer. Il suffit en principe de mettre en place sur les tuyaux de descente des dispositifs permettant de diriger l’eau pluviale vers un point de stockage puis de la distribuer aux points d’utilisation souhaités.
Si l’on se contente d’un usage extérieur – arrosage du jardin, lavage de la voiture ou des terrasses …– il suffira de mettre en place un réservoir apparent ou une citerne enterrée, de prévoir une pompe ou même d’utiliser l’écoulement naturel si le terrain s’y prête. Mais si l’on veut se servir de l’eau récupérée pour les besoins intérieurs de la maison – toilettes, lavage, vaisselle … - il faudra prévoir un réseau de conduites indépendant de celui de l’eau fournie par la ville mais également un système de filtration avant le stockage et un autre entre le stockage et l’habitation car l’eau de pluie n’est pas pure. De plus, cette eau de récupération étant considérée comme « non potable » ses conduites devront être identifiées clairement et une robinetterie spécifique mise en place. Enfin, comme l’eau pluviale récupérée doit tout de même, elle aussi, être rejetée finalement dans le réseau d’assainissement, une déclaration en mairie est nécessaire ce qui conduit à une taxe supplémentaire de traitement des eaux usées.
Il est donc indispensable, avant de se lancer dans cette aventure écologique, de faire au préalable un bilan financier détaillé. Pour un usage extérieur : achat du réservoir ou installation de la citerne enterrée avec les travaux d’enfouissement correspondants. Pour un usage intérieur : mise en place des conduites, filtres, robinetterie, et montant de la taxe. Dans le premier cas on peut espérer une économie de 10 à 15 % dans le seconde de 20 à 50 %. On peut - jusqu’à une éventuelle modification de la fiscalité - obtenir un crédit d’impôt sur ces travaux à condition qu’ils soient effectués par une entreprise agréée apte à fournir un « certificat de conformité ».
Pour conclure, on voit que bonne volonté et enthousiasme sont nécessaires mais pas suffisants…
Bernard pour Rédac'IF
07-2010
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